Rebelles et gouvernement au Yémen ont commencé jeudi à échanger un millier de prisonniers, dans le cadre d’un accord parrainé par l’ONU et perçu comme un premier signe de progrès dans le processus de paix pour mettre fin à six ans de conflit sanglant.
Cet échange de prisonniers est « le plus vaste depuis le début du conflit », a souligné le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui organise l’opération.
Pour le début de cet échange, plusieurs vols sont prévus en partance de Sanaa, la capitale yéménite contrôlée par les Houthis, de la ville de Seyoun (sud-est) contrôlée par le gouvernement et de la ville saoudienne d’Abha, selon des responsables rebelles.
Un avion a déjà décollé de Sanaa avec de nombreux prisonniers, dont 15 Saoudiens et 4 Soudanais, à destination d’Abha dans le sud de l’Arabie saoudite, selon les mêmes sources.
Le Soudan fait partie de la coalition militaire sous commandement saoudien qui intervient depuis 2015 au Yémen en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
A Sanaa, les autorités rebelles ont prévu de fêter le retour de leurs prisonniers libérés, selon la télévision Al-Massirah contrôlée par les insurgés.
Ces anciens prisonniers doivent être salués par de hauts responsables, des fanfares militaires et doivent défiler dans la ville à bord d’autocars flambants neufs.