En Guinée, les électeurs appelés aux urnes lors d’une présidentielle à haut risque

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche 18 octobre en Guinée dans le cadre du premier tour de l’élection présidentielle.

Les opérations de vote ont démarré plus d’une demi-heure avant l’heure officielle de l’ouverture des bureaux, fixée à 08H00  (GMT et locales), comme l’ont constaté des journalistes de l’AFP.

C’est une élection qui suscite l’inquiétude de la communauté internationale. Après une campagne vindicative et fiévreuse, le premier tour de la présidentielle guinéenne se tient dans un climat de tension extrême alimenté par la contestation contre le candidature d’Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015.

La dernière ligne droite de le campagne a en effet été marquée par de nombreux incidents dans ce pays où la confrontation politique violente et l’instrumentalisation des questions ethniques sont monnaie courante. Les jours précédant le vote ont été émaillés d’attaques personnelles, d’obstructions et de heurts qui ont fait plusieurs blessés entre militants des deux principaux concurrents, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un officier a été tué dans l’enceinte du camp militaire de Kindia, à une centaine de kilomètres de la capitale, et vendredi 16 octobre, les forces de sécurité ont bloqué sans explication l’accès au centre de Conakry.

Autant de raisons pour beaucoup de Guinéens d’envisager avec préoccupation le vote du dimanche 18 octobre et plus encore ses lendemains, si les résultats sont serrés ou si l’opération donne lieu à des soupçons de fraude.