Des dizaines de milliers de Chiliens se sont rassemblés dimanche à Santiago pour le premier anniversaire d’une contestation sociale qui réclame depuis un an plus d’égalité, au cours d’une journée ternie par l’incendie de deux églises et près de 600 arrestations.
A une semaine d’un référendum historique, où les Chiliens sont appelés à se prononcer sur un changement de Constitution, la manifestation s’est déroulée en grande partie de façon pacifique, mais s’est terminée par des affrontements violents et l’arrestation de 580 personnes dans le pays.
Jusqu’à 30 000 personnes s’étaient rassemblées dimanche sur la Plaza Italia, point de rassemblement emblématique de la contestation, selon les chiffres du gouvernement, soit la plus importante manifestation cette année.
Des affrontements ont éclaté en fin de journée avec les forces de l’ordre, déployées en masse dans le centre de la capitale, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Une première église a été pillée et incendiée, mais le feu a été rapidement maîtrisé par les pompiers. Une seconde église, toute proche, a été totalement détruite par les flammes. « Qu’elle tombe ! Qu’elle tombe ! », ont crié des groupes de protestataires radicaux, le visage masqué.
« Brûler des églises est une expression de brutalité », a déclaré le ministre de l’Intérieur Victor Pérez, ajoutant que les violences ont été le fait de « groupes minoritaires » au sein de la manifestation de dimanche.
Près de la moitié des 580 arrestations ont été dénombrées dans la région de Santiago, mais des incidents ont été recensés dans d’autres villes du pays.
Parmi les manifestants, de nombreux jeunes, mais aussi des familles. Certains agitaient des drapeaux, sautaient ou criaient des slogans appelant à des réformes sociales profondes. De nombreuses banderoles avaient été déployées tout autour de la place.