Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur le conflit du Haut-Karabagh

Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont appelé lundi l’Arménie et l’Azerbaïdjan à respecter le cessez-le-feu censé être entré en vigueur la veille dans la région disputée du Haut-Karabakh.

Une réunion à huis-clos au siège de l’organisation à New York s’est penchée sur la situation dans ce petit territoire montagneux où la reprise des combats le 27 septembre a fait des centaines de victimes.

Lors de la réunion, organisée à la demande de la France, de la Russie et des Etats-Unis, les 15 membres du conseil se sont associés à l’appel du secrétaire général, Antonio Guterres, à respecter la trêve.

« Tout le monde disait la même chose : la situation est mauvaise et les deux parties doivent s’arrêter et tenir compte des appels du secrétaire général à un cessez-le-feu », ont rapporté des diplomates.

La Russie, qui tient actuellement la présidence tournante du Conseil, travaille à une déclaration en ce sens, ont ajouté ces diplomates.

Le texte, dont le contenu doit faire l’objet d’un accord entre membres cette semaine, doit aussi appeler l’Arménie et l’Azerbaïdjan à reprendre les
négociations sous l’égide du groupe de Minsk, co-dirigé par la France, la Russie et les Etats-Unis. Créé en 1992 par l’Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE), le groupe a pour objectif de résoudre ce conflit territorial.
Le Nagorny Karabakh, majoritairement peuplé d’Arméniens chrétiens, a fait
sécession de l’Azerbaïdjan, musulman chiite turcophone, peu avant la
dislocation de l’URSS en 1991, entraînant une guerre ayant fait 30 000 morts.
Un cessez-le-feu, émaillé de heurts, était en vigueur depuis 1994.

La « trêve humanitaire » censée entrer en vigueur dimanche est restée lettre
morte et Arméniens et Azerbaïdjanais se sont mutuellement accusés de nouvelles
attaques lundi matin. Une première trêve, négociée sous l’égide de Moscou pour
le 10 octobre, n’a jamais été respectée.

Les Nations Unies ont adopté 4 résolutions sur ce conflit au début des années 90. Les combats actuels, les plus violents depuis 2016, entrent désormais dans leur quatrième semaine.