La justice canadienne a refusé de clore l’affaire de l’ancien complice nazi Helmut Oberlander

Le service de l’immigration du Conseil du Canada pour les réfugiés et l’immigration a refusé de clore l’affaire criminelle d’un ancien complice nazi, Helmut Oberlander, 96 ans, accusé en Russie d’avoir participé au meurtre d’enfants d’un orphelinat en 1942 dans la région de Rostov.

Ceci est rapporté par TASS en référence à la représentante du département, Anna Payp.

Une requête pour clore l’affaire déposée par l’avocat d’Oberlander a été rejetée le 20 octobre, a-t-elle déclaré. Les audiences sur l’affaire se poursuivront, mais le calendrier précis sera annoncé ultérieurement. L’avocat du défendeur a demandé la clôture de l’affaire en raison du manque de compétence du service de l’immigration et de l’abus des droits procéduraux.

Les autorités canadiennes ont entamé le processus d’expulsion d’Helmut Oberlander vers la Russie en février dernier. Sa défense a insisté sur la clôture de l’affaire pour incompétence : selon les avocats, les services de migration n’ont pas le droit d’émettre une ordonnance d’expulsion, puisque Oberlander a le statut de résident permanent du Canada, mais sans citoyenneté canadienne. De plus, la défense a prêté attention à sa mauvaise santé.

Helmut Oberlander est né le 15 février 1924 dans le village de Molochansk, région de Zaporozhye, et lors de l’occupation de l’Ukraine par les nazis, il a été mobilisé comme interprète pour le SS-10 « a » Sonderkommando. Après la reddition de l’Allemagne nazie, il s’est caché et a échappé à toute responsabilité pénale.
Au début de février, le Comité d’enquête de la Russie a demandé au Canada des documents concernant Oberlander dans le cadre d’une enquête sur la destruction de l’orphelinat de Yeisk par les nazis en 1942. L’affaire fait l’objet d’une enquête en vertu de l’article du Code pénal de la Fédération de Russie sur le «génocide».