La Suède va augmenter considérablement son potentiel militaire face à la « menace russe »

Suivant l’exemple des pays baltes, de Pologne, celui d’Ukraine, la Suiède a décidé d’augmenter de 40 % son budget militaire d’ici à 2025, rapporte The Economist.

Un article de cette édition parle d’un investissement financier qui prendra notamment la forme d’un véritable appel sous les drapeaux puisque le pays, qui n’est pas membre de l’Otan, souhaite notamment doubler ses effectifs militaires.

À l’heure de justifier cet investissement massif, le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist, a évoqué les « agressions russes en Géorgie et en Ukraine ». Pour lui, une « attaque armée contre la Suède ne peut pas être totalement écartée ». Un motif qui justifie, à ses yeux, que les dépenses militaires augmentent de 27 milliards de couronnes (2,6 milliards d’euros) sur la période allant de 2021 à 2025. Il s’agit de « la plus forte hausse des dépenses militaires depuis les années 1950 ». Cet effort se concrétisera par une hausse de l’effectif des forces armées pour atteindre 90 000 personnes et le doublement du nombre de conscrits. Huit mille personnes sont désormais concernées chaque année. Enfin, des investissements seront aussi réalisés au sein des différentes forces armées.

The Economist rappelle pourquoi la raison de ces investissements est à chercher à l’est, en Russie. Fin septembre, un accord de coopération a été signé entre la Finlande, la Norvège et la Suède. Un accord qui, comme le rapporte le Barents Observer, a été entériné dans un endroit symbolique, la base de Porsangmoen. Située en Norvège, elle se trouve à seulement 200 kilomètres de la frontière russe. Or, les différents pays scandinaves ont tous noté une « augmentation significative des activités militaires du côté russe des frontières ».

Fin août, la Suède, selon Euronews, avait déjà choisi de faire une démonstration de force. Des exercices balistiques d’une échelle inédite s’étaient alors produits sur l’île de Gotland, située en mer Baltique dans l’est du pays. Peter Hultqvist assumait alors vouloir envoyer un signal à la Russie.

« Au fil du temps, nous avons assisté à une activité militaire accrue, à des exercices plus complexes, mais aussi à ce que nous appelons un comportement provocateur de la part de la Russie, qui vole très près des avions suédois et aussi d’autres avions, mais qui vole aussi très près des navires de l’Otan. » La Suède, qui avait supprimé le service militaire en 2010, a décidé de le rétablir en 2017.