Des inscriptions menaçant de décapitation le maire de Bron Jérémie Bréaud ont été découvertes jeudi dans trois lieux différents d’un même quartier de cette commune de l’agglomération lyonnaise, a indiqué l’élu LR à l’AFP.
Ces tags « Jérémy Breaud on va te décapité ! » (sic) et « nik la mumu », en référence à la police municipale, ont été inscrits sur une palissade ou encore sur la médiathèque de la ville, moins d’une semaine après l’assassinat par décapitation du professeur d’histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’à sa demande, le préfet allait « saisir la Justice et prévoir une protection de l’élu. Soutien à ce maire, comme à tous les élus victimes de menaces », a déclaré Gérald Darmanin sur Twitter.
« Ma première réaction, c’est un sentiment de stupéfaction et d’effarement », a déclaré M. Bréaud, joint par téléphone. Mais « je n’ai pas peur et je ne cèderai rien », a ajouté le maire, élu cette année « sur la thématique de la sécurité publique », précise-t-il.
L’élu a annoncé son intention de porter plainte.
L’Association des maires de France (AMF) a pour sa part dénoncé « une menace intolérable ». « Les menaces de mort contre notre collègue maire de Bron sont inacceptables et leurs auteurs doivent être recherchés et sanctionnés. Soutien total de l’AMF à Jérémie Bréaud et aux fonctionnaires de la police nationale et municipale dans leur lutte contre la criminalité », écrit l’AMF dans un communiqué.
Le syndicat de la police nationale Synergie Officiers a également réagi sur le réseau social en tweetant : « Opérations stups qui dérangent, refus des dérives et rodéos lors de mariages… la fermeté ne plait pas à la #racaille. Les élus sont désormais des cibles ».
À la suite de troubles lors d’un récent mariage à Bron, en particulier des rodéos en grosses cylindrées, Jérémie Bréaud avait décidé de restreindre la cérémonie aux deux mariés, parents et témoins, s’attirant des insultes.