Saad Hariri : la deuxième entrée au gouvernement libanais

Saad al Hariri, chef de file du Courant du futur et ancien chef de gouvernement du Liban, a été désigné ce jeudi 22 octobre Premier ministre par le président Michel Aoun au terme de consultations politiques au palais présidentiel de Baabda.

Le fils de Rafic Hariri s’était déclaré candidat il y a une quinzaine de jours.

Saad Hariri a déjà présidé à trois reprises le conseil des ministres libanais, en 2009-2011 puis à partir de 2016. Sa dernière expérience s’était achevée par une démission le 29 octobre dernier sous la pression d’un mouvement de contestation sans précédent dans l’histoire récente du pays.

Il va devoir à présent s’accorder avec les forces politiques pour former un gouvernement à même de s’atteler à des réformes indispensables pour espérer sortir le pays de la crise financière qui le frappe et de s’attaquer à la corruption et l’incurie dramatiquement mises en lumière par l’explosion catastrophique du 4 août dernier sur le port de Beyrouth.

Près d’un mois après la démission de Moustapha Adib, le Liban est donc en attente d’un gouvernement de mission. Moustapha Adib, qui avait été désigné le 31 août, a jeté l’éponge le 26 septembre dernier, estimant qu’il lui était impossible de surmonter les rivalités entre partis autour de l’attribution des ministères et de former un gouvernement.

La France, en pointe dans le dossier libanais, ne cesse d’appeler la classe politique libanaise à prendre ses responsabilités pour éviter le chaos et la paralysie.

L’échec de l’option Moustapha Adib a été très mal vécu par Emmanuel Macron, qui avait rapporté, lors de son second déplacement à Beyrouth après la catastrophe, que la classe politique libanaise s’était engagée auprès de lui à former un gouvernement pour la mi-septembre.