Après cinq jours de discussions à Genève, les parties en conflit en Libye ont signé vendredi un accord de cessez-le-feu permanent, sous l’égide de l’ONU. Selon l’ONU, son entrée en vigueur est «immédiate».
«Les parties libyennes sont parvenues à un accord de cessez-le-feu permanent dans toute la Libye. Ce succès représente un tournant important vers la paix et la stabilité en Libye», a indiqué la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul).
La signature de l’accord, dans la salle du Palais des Nations unies de Genève a été suivie d’une salve d’applaudissements. Les parties libyennes ainsi que Stephanie Williams, cheffe par intérim de la Manul, étaient tous masquées en raison des règles sanitaires liées au Covid-19.
Ces dernières semaines, les négociations interlibyennes se sont accélérées en vue de définir les conditions d’un cessez-le-feu durable. Pour la population, épuisée par les combats et les divisions, ce cessez-le-feu permanent est une lueur d’espoir.
Plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée aujourd’hui entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et les autorités de l’Est alliées du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh. Chacun est soutenu par des parrains internationaux.
Les combats ont fait des centaines de morts et poussé à la fuite des dizaines de milliers de personnes.