Les frappes qui visent régulièrement Stepanakert, la capitale de la région séparatiste du Haut-Karabakh, ont poussé sa population à fuir par milliers pour se mettre à l’abri, après plus de 4 semaines d’hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Mais des habitants ont décidé de rester. Nos envoyés spéciaux, Tarek Kai et Luke Shrago, sont allés à leur rencontre.
Sous le ciel bleu de Stepanakert règne le silence… Vidée de la moitié de ses habitants, la capitale de la région séparatiste du Haut-Karabakh ressemble à une ville fantôme. Ses parcs et ses jardins sont désertés et ses commerces abandonnés.
Cela fait presque un mois que le conflit avec l’Azerbaïdjan a éclaté provoquant la fuite de milliers de civils notamment vers l’Arménie.
Malgré les frappes qui ont visé la ville, certains de ses habitants ont décidé de rester, surtout ceux qui ont déjà connu la guerre. C’est le cas de Carlo Babikyan, un Libanais d’origine arménienne
« Nous les libanais, nous n’avons pas peur de la guerre. Nous avons grandi pendant la guerre, nous avons grandi sous les bombes. C’est pour cela qu’ils ne nous effraieront pas avec leurs missiles et leurs roquettes. Juste après les bombardements nous avons commencé à nettoyer et à déblayer », explique Carlo Babikyan.
Lilit Ghazaryan, elle aussi a fait le choix de rester. Cette commerçante se retrouve à vivre dans son épicerie après la destruction de sa maison par un bombardement. Miraculeusement, il n’y a pas eu de victimes.
« Que dois-je faire ? Mon mari est là, mon fils est là. Il est engagé dans l’armée. Si un soldat vient, ne devrions-nous pas avoir un bout de pain à lui donner ? Dites-moi, que dois-je faire ? Me lever et partir ? Si tout le monde se lève et part, si je pars, si tu pars, alors qui va tenir l’Artsakh ? », lance la vieille dame déterminée à rester.