Le numéro deux d’Aube dorée, Christos Pappas, s’est soustrait à son arrestation vendredi en Grèce, contrairement au chef et à des dizaines de membres du groupe néo-nazi qui se sont rendus jeudi à la police, après l’émission d’un mandat d’arrêt à leur encontre.
L’avocat de Christos Pappas, idéologue et membre historique du parti, a annoncé vendredi que ce dernier ne se livrerait pas aux autorités et des perquisitions policières dans plusieurs propriétés où le fugitif aurait pu se cacher ont été menées sans succès, a indiqué la télévision publique grecque ERT.
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Agé de 58 ans, Christos Pappas a été condamné à 13 ans de prison à l’issue d’un procès historique en octobre devant la Cour pénale d’Athènes durant lequel plusieurs cadres du parti ont été déclarés coupables d’avoir dirigé une «organisation criminelle».
Grand admirateur de Mussolini et collectionneur de souvenirs de l’époque fasciste italienne, M. Pappas, dont le père a eu un rôle actif dans le coup d’Etat militaire en 1967, était le bras du chef de la formation néo-nazie, Nikos Michaloliakos, lui-même condamné également à 13 ans de réclusion.
Il avait déjà fui une première fois, en 2013, lorsque les dirigeants d’Aube dorée avaient été interpellés à la suite du meurtre du rappeur anti-fasciste Pavlos Fyssas.
Ce crime et le procès-fleuve qui avait débuté en 2015 ont conduit à la chute du parti néo-nazi qui avait récolté 18 sièges au Parlement en 2012, alors que la Grèce se débattait dans la crise financière et faisait face à l’afflux de migrants. Aube dorée n’a obtenu aucun siège parlementaire aux élections de l’an dernier.