Le président russe Vladimir Poutine a affirmé, jeudi, que le nombre de morts « s’approche de 5 000 », dans le conflit au Haut-Karabakh, que la Russie, en tant que médiateur, voudrait éteindre.
Le nombre de morts depuis la reprise des combats fin septembre entre l’Azerbaïdjan et des séparatistes arméniens dans le Haut-Karabakh « s’approche de 5 000 », a déclaré, jeudi 22 octobre, le président russe Vladimir Poutine.
A LIRE : Haut-Karabakh : France, Russie et États-Unis dénoncent une « menace pour la stabilité » régionale
« Selon nos informations, le nombre de morts des deux côtés atteint environ 2 000, ce qui veut dire que le nombre total s’approche des 5 000 tués », a-t-il affirmé, lors d’un forum de discussion diffusé en direct à la télévision.
Depuis le 27 septembre, les forces azerbaïdjanaises ont conquis des territoires échappant au contrôle de Bakou depuis les années 1990. Une guerre, dans la foulée de la chute de l’URSS, qui avait fait 30 000 morts, avait abouti à la sécession de cette région aujourd’hui peuplée quasi-exclusivement d’Arméniens.
Selon des bilans partiels, ces nouveaux combats ont fait près de 1 000 morts dont une centaine de civils. Mais les deux camps affirment aussi avoir tué des milliers d’adversaires. Bakou, de son côté, ne publie pas ses pertes militaires.
« Aujourd’hui, le conflit est dans la pire de ses variantes », a regretté jeudi Vladimir Poutine, alors que la Russie est la principale puissance régionale et entretient de bonnes relations avec les deux camps.
Le chef d’État russe a indiqué être « en contact permanent » avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan.
« Nous comprenons qu’une telle situation, quand une partie importante du territoire azerbaïdjanais est perdue, ne peut continuer », a-t-il estimé, évoquant une guerre ayant ses racines dans une « lutte territoriale » et un « affrontement ethnique ».