La table ronde de l’IRNA sur les élections américaines

Les participants à la table ronde de l’IRNA sur les scénarios possibles de l’élection présidentielle américaine 2020 ont examiné des questions telles que les scénarios électoraux, les attitudes des démocrates et des républicains envers l’Iran, et la possibilité d’un changement dans les politiques étrangères des États-Unis.

Dix jours avant l’élection présidentielle américaine de 2020, l’Iran a organisé une table ronde en vue d’étudier les scenarios possibles le lendemain de cette élection qui pourrait changer les équations de la Maison Blanche et les relations des États-Unis avec le monde.

Ces jours-ci, l’une des questions qui a occupé les cercles scientifiques et médiatiques en Iran concerne les relations entre l’Iran et les États-Unis dans la prochaine administration américaine.

En raison de l’importance de cette question, une table ronde intitulée « Analyse de l’élection américaine et de ses conséquences sur les relations des États-Unis avec le monde et avec l’Iran » a été organisé par le service des recherches de l’Agence de presse IRNA.

Fouad Izadi, professeur des études américaines à la Faculté des études mondiales de l’Université de Téhéran, et Diako Hosseini, analyste principal du centre présidentiel des études stratégique étaient les deux invités de cette table ronde.

Concernant les chances de victoire de chaque candidat américain, le Dr. Izadi a déclaré: « Selon les sondages menés jusqu’à présent dans le cadre des élections américaines, Biden a une meilleure chance de gagner les élections que Trump. Il semble que si l’élection présidentielle américaine a lieu aujourd’hui, Biden  sera le vainqueur. »

Ce professeur de l’Université de Téhéran a ajouté: « Trump prépare le terrain pour refuser les résultats s’il perd l’élection. Un différend peut survenir lorsque les votes des deux candidats sont proches l’un de l’autre. Bien que les sondages d’opinion suggèrent une marge de 8 à 12 % en faveur de Biden, il est probable que l’écart se resserre le jour du scrutin. »

En ce qui concerne les négociations entre l’Iran et les États-Unis, Izadi estime également que la République islamique d’Iran ne s’est jamais opposée aux négociations avec les États-Unis. Pour le moment, si l’intérêt de l’Iran à négocier avec les États-Unis est mis en évidence, peu importe que le gouvernement américain soit dans la main des démocrates ou des républicains. La pression maximale des États-Unis sur l’Iran a échoué. Si les deux parties veulent négocier, la situation doit évoluer dans le sens où les diplomates iraniens viennent à la table des négociations les mains pleines. Par conséquent, les activités qui nous donnent un pouvoir dans la négociation doivent être considérées avec une plus grande attention. »

Lors de cette table ronde, Diako Hosseini a déclaré: « Certains pensent que si Biden gagne, les relations Téhéran-Washington remonteront à l’époque d’Obama, mais en raison de l’état actuel des relations entre les deux pays et les affaires intérieures américaines cela ne se réalisera pas. La réticence à respecter les engagements des États-Unis envers l’OTAN et d’autres alliances internationales au sein de l’administration Biden se poursuivra. La même approche et procédure se poursuivra face à la guerre commerciale et tarifaire avec la Chine. Biden n’a pas une vision relativement positive de l’Arabie saoudite. Avec l’arrivée de Biden à la Maison Blanche, la politique du pays envers la Turquie est susceptible de changer et la pression sur Erdogan augmentera. »

Selon cet analyste des affaires internationales, Biden pensera à un retour américain au JCPOA, mais ce processus ne sera pas facile. Il tirera le meilleur parti des sanctions et des pressions de Trump sur l’Iran, en particulier dans les domaines des missiles, des armes et des mouvements régionaux en Iran. D’un autre côté, Biden ne sera pas pressé de lever les sanctions, mais si Trump entre à la Maison Blanche, la politique de pression maximale sur l’Iran se poursuivra. »