La vague épidémique monte et l’exécutif prépare des restrictions pour les Français pour « une période longue et difficile », peut-être jusqu’au printemps: la prolongation de l’état d’urgence sanitaire est passée au crible samedi à l’Assemblée nationale.
Au coup d’envoi des débats, le ministre de la Santé Olivier Véran a souhaité « l’union nationale », alors que le bilan va « s’alourdir dans les prochains jours et semaines, quoi que nous fassions », du fait de la dynamique du coronavirus.
Mais le groupe LR a opposé une motion de rejet préalable, contre un « état d’exception qui banalise les atteintes aux libertés ».
Pour ce texte présenté mercredi en Conseil des ministres et examiné au Palais Bourbon en première lecture au pas de charge, les députés sont prêts à siéger jusqu’à dimanche soir avec une centaine d’amendements au menu, dans un hémicycle où leur présence est limitée à 50 % en raison de l’épidémie de coronavirus.
Le gouvernement vient d’élargir le couvre-feu à 54 départements et à la Polynésie, soit 46 millions de Français concernés. Pour appliquer cette mesure, il se fonde sur l’état d’urgence sanitaire rétabli par décret depuis une semaine sur l’ensemble du territoire.
Ce régime avait déjà été appliqué entre mars et début juillet pour la première vague de coronavirus, et avait permis le confinement de la population ou des limitations drastiques des déplacements.
Or au-delà d’un mois, sa prorogation doit être autorisée par la loi. D’où ce texte qui prévoit un terme au 16 février au soir, mais aussi des restrictions encore possibles jusqu’au 1er avril.