« Tout comme l’Allemagne nous a aidés, nous pouvons, sur la base de la réciprocité, aider la Belgique. Mais la situation actuelle est difficile et nous devons faire de notre mieux pour répartir les patients à travers les Pays-Bas, a expliqué M. Kuipers.

Les Pays-Bas sont disposés à aider la Belgique, a souligné le président du LNAZ, qui n’exclut pas qu’un patient puisse traverser la frontière pour se faire soigner. « Mais c’est difficile à mettre en œuvre. Nous sommes tous les deux face à un énorme défi ».

Si M. Kuipers n’a pas donné d’informations quant à la manière dont la Belgique a introduit la demande, il estime cependant qu’elle n’est pas passée par le Centre national de coordination de la répartition des patients (LCPS).

Le SPF Santé publique indique ne pas avoir connaissance d’une demande explicite adressée aux Pays-Bas. « Il existe cependant un accord entre les États membres de l’Union européenne permettant d’admettre les patients les uns des autres si nécessaire », déclare la porte-parole du SPF, Wendy Lee. « Cela peut être dû au fait qu’il n’y a pas ou trop peu de lits disponibles pour un type de traitement spécifique dans l’un des États membres ou à un afflux inattendu de patients. Les patients sont donc régulièrement transférés à l’étranger, mais c’était déjà le cas avant la crise de coronavirus ».

Une demande explicite de la part de la Belgique n’évoque pas davantage à Jan Eyckmans, porte-parole du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a). « Il existe bien sûr un accord avec les pays voisins concernant les résidents frontaliers. Si un Belge doit parcourir 4 kilomètres pour se rendre à un hôpital aux Pays-Bas ou 25 kilomètres pour se rendre à un hôpital dans son propre pays, il est logique que ce Belge soit pris en charge aux Pays-Bas ».