La justice bolivienne lève un mandat d’arrêt contre Evo Morales

La justice bolivienne a levé lundi un mandat d’arrêt contre l’ancien président bolivien Evo Morales, exilé en Argentine. Cette décision intervient une semaine seulement après l’élection à la présidence de son héritier politique, Luis Arce.

«Ses droits ont été violés, essentiellement ses droits à la défense car il n’a pas été dûment convoqué», a annoncé le président du tribunal de La Paz, Jorge Quino. Le bureau du procureur général de Bolivie avait demandé le 6 juillet des poursuites contre l’ex-président (2006 – 2019) pour sédition et terrorisme. Une demande de placement en détention préventive avait été requise.

Le gouvernement de droite, qui a assuré la transition depuis la démission d’Evo Morales en décembre 2019, avait multiplié les accusations à son encontre, dont celle d’avoir eu une liaison présumée avec une mineure, avec laquelle il aurait eu un enfant. L’ancien dirigeant syndical de 61 ans a rejeté ces accusations, «une guerre sale» menée contre lui par ses opposants politiques.

Président du mouvement vers le socialisme (MAS), le parti créé par Evo Morales en 1997, Luis Arce a été élu dès le premier tour le 18 octobre. Depuis, plane la question du possible retour dans le pays du premier président indigène de Bolivie (2006 – 2019).