L’UE doit s’adapter à la réalité alors qu’elle ne peut plus compter sur son partenaire étranger. La victoire de Joe Biden ne corrigera pas cette tendance.
Comme le note Le Monde, une belle réunion de deux êtres chers qui ont survécu à une tragédie commune est une perspective improbable. C’est ainsi que l’édition française décrit la relation transatlantique. Lorsque Donald Trump a repris la Maison Blanche, l’UE a été humiliée et déçue. Cela a poussé les Européens à une prise de conscience collective sans précédent qu’il est temps pour l’Europe de repenser sa place dans le monde.
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Pendant de nombreuses années, l’UE a préféré croire en la puissance d’une alliance avec les États-Unis, même si les relations transatlantiques sont depuis longtemps en crise. Même sous la présidence de Barack Obama, Washington s’est fixé comme objectif de répandre son influence en Asie, écrit Le Monde. Donald Trump vient de rendre ce fait plus émouvant en insultant ses partenaires.
Une politique destructrice de pression maximale s’est développée, forçant l’Union européenne à s’opposer aux intentions des États-Unis de prolonger les sanctions anti-iraniennes de l’ONU en septembre 2020. Cette réaction a non seulement révélé la volonté de résistance de l’Europe, mais a également montré à quel point l’Amérique était devenue isolée.
Maintenant qu’une course présidentielle largement décisive s’est déroulée aux États-Unis, les pays de l’UE envisagent un nouveau plan d’action. Premièrement, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni peuvent utiliser le temps entre l’élection et l’investiture du nouveau président américain pour rétablir l’accord nucléaire iranien.
En septembre, Emmanuel Macron a désigné les États-Unis comme un allié important de l’UE. Il a souligné que l’Europe ne devrait pas ramper devant Washington uniquement en raison de son influence.
Les Européens doivent comprendre que les relations avec les États-Unis ne dépendent pas des personnes au pouvoir, a déclaré le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Bon. Ainsi, la victoire électorale de Joe Biden ne mettra pas fin à la crise. Au contraire, elle peut prouver à quel point les liens transatlantiques se sont affaiblis, décevant les Européens, estime Le Monde.
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