Cinémas, théâtres, salles de gym et piscines. Tous ces lieux publics vont fermer jusqu’au 24 novembre et les bars et les restaurants devront cesser de servir après 18 h.
Cette nouvelle salve de mesures destinées à freiner l’épidémie a été mal accueillie par une partie de la population.
Dans la soirée de ce lundi 26 octobre, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du pays contre ces nouvelles restrictions.
Des incidents violents se sont notamment produits à Milan et Turin, les deux grandes villes du nord du pays, où la police anti-émeute a été déployée et a riposté à coups de tirs de lacrymogènes.
Des tramways ont été vandalisés, des poubelles incendiées, des deux-roues renversés et quelques vitrines caillassées, selon les images diffusées en direct par des médias italiens.
Outre ces deux grandes villes, des manifestants sont descendus ce lundi 26 octobre dans les rues de Trévise, Trieste, Viareggio, Rome, Naples, Salerne, Palerme ou encore Syracuse.
Le Premier ministre Giuseppe Conte doit présenter mardi des mesures de soutien aux secteurs d’activité et professions les plus touchés par les mesures de restriction.
Mais certains n’y croient plus : dans la petite ville portuaire de Pesaro, non loin de San Marin (est), la police est intervenue dans un restaurant dont le propriétaire avait convié 90 personnes à dîner pour exprimer son refus de fermer à 18 h. « Vous pouvez m’arrêter, je ne fermerai plus », a-t-il lancé.
L’Italie a déjà connu le week-end dernier plusieurs rassemblements mouvementés. Dans la nuit du samedi au dimanche, des dizaines de militants d’un groupe néofasciste italien avaient affronté les forces de l’ordre dans le centre de Rome pour protester contre le couvre-feu. Des faits similaires avaient éclaté la nuit précédente à Naples.