En Pologne, les manifestations de masse contre le durcissement de la législation sur l’avortement, y compris les manifestants bloquant les routes, ne disparaissent pas.
Comme le note le journal Deutsche Welle, à la veille des rassemblements avaient eu lieu dans près de 150 villes de Pologne. À Varsovie, la police a dû utiliser du gaz poivré pour empêcher les manifestants de se heurter à l’extrême droite.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont pris part aux rassemblements à travers le pays. En voiture, à vélo ou à pied, ils bloquent la circulation sur les routes. En outre, de nombreux militants ont brandi des affiches avec des messages désobligeants demandant au gouvernement de démissionner. À Cracovie, les manifestations se sont déroulées sous le slogan «C’est la guerre».
Pendant ce temps, la décision des autorités polonaises de prendre une mesure aussi controversée au milieu de la pandémie de coronavirus, alors que les actions de masse ne sont pas sûres, suscite de plus en plus de critiques. Les professeurs de l’Université de Cracovie dans leur déclaration ont qualifié cette décision de «preuve du manque de responsabilité des autorités dans la vie des gens».
Rappelons que le 22 octobre, la Cour constitutionnelle polonaise a jugé que l’interruption de grossesse due à une pathologie fœtale n’était pas conforme aux dispositions de la Constitution du pays.
Une loi de compromis est en vigueur dans la république depuis 1993, interdisant les avortements sans motif médical, sans menace pour la vie et la santé de la mère ni pathologie fœtale grave avant la 12e semaine de grossesse. De plus, la grossesse peut être interrompue si elle est due à un viol.