Washington aura repris une vente d’armement à Taïwan

Washinton a annoncé lundi une nouvelle vente d’armement à Taïwan pour un montant de 2,4 milliards de dollars. Pékin fulmine contre une vente similaire annoncée la semaine dernière.

Le jour même où la Chine annonçait des sanctions contre les entreprises américaines impliquées dans des ventes à Taïwan de batteries de défense côtière de dernière génération, le département d’État a indiqué avoir approuvé la vente de 100 autres batteries de la génération précédente.

Cette nouvelle transaction porte sur 100 systèmes de défense côtière Harpoon (HCDS), qui peuvent compter jusqu’à 400 missiles RGM-84L-4, d’une portée maximum de 125 km. Ces missiles fabriqués par la division défense de Boeing peuvent être stationnés sur des plateformes fixes ou montés sur des camions.

Pendant que Pékin considère Taïwan comme une de ses provinces et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d’indépendance ou d’intervention extérieure, les États-Unis veulent donner à Taïwan une capacité de défense crédible face à une potentielle invasion de l’armée chinoise.

Washington, qui s’est donné pour priorité de contrer l’influence de la Chine dans la région Asie-Pacifique, a accéléré ces dernières années les ventes d’armes à l’île.

Taïwan a finalisé récemment un contrat d’achat massif de 66 chasseurs F-16 de nouvelle génération, possède déjà des batteries de défense antiaérienne Patriot et aurait également sollicité des drones MQ9 Reaper.

Mercredi dernier, Washington avait annoncé une première série de contrats pour 1,8 milliard de dollars, notamment 135 missiles de défense côtière de nouvelle génération Slam-ER, qui ont, contrairement au Harpoon, une portée supérieure à la largeur du détroit de Taïwan séparant l’île de la Chine.