Le torchon brûle entre Trump et son New York natal

Le 8 novembre 2016, Donald Trump allait voter à Manhattan sous les sifflets. Quatre ans plus tard, l’impopularité de l’homme d’affaires new-yorkais dans sa ville natale a viré à la guerre ouverte, avec joutes verbales, coupes budgétaires et multiples attaques en justice.

À l’approche de la présidentielle, le président républicain s’en prend quasi-quotidiennement à la première métropole américaine, bastion démocrate. «New York, Californie, Illinois: les gens fuient, les impôts et la criminalité explosent, VOTEZ TRUMP, je vais changer ça, et rapidement» tweetait-il lundi, avant d’ajouter mardi: «New York. Votez Trump, que (diable!) avez-vous à perdre?»

Lors du débat contre Joe Biden, jeudi dernier, il qualifiait New York de «ville fantôme» – vu les milliers de résidents aisés qui sont partis et les quartiers de bureaux déserts par peur du coronavirus. «Regardez ce qui arrive à ma merveilleuse ville. Pendant des années, je l’ai adorée, elle était dynamique – maintenant elle meurt, tout le monde quitte New York», affirmait-il.

«La seule ville fantôme sera Mar-a-Lago (résidence de Trump en Floride, ndlr), où vous serez en retraite forcée après l’élection», a rétorqué sur Twitter le maire démocrate, Bill de Blasio, tandis que des New-Yorkais ironisaient en publiant memes et photos de rues animées.

Donald Trump «est détesté dans cette ville par la plupart des gens, sauf peut-être ceux qui ont de l’argent», affirmait cette semaine Susan Levin, 74 ans, retraitée, après avoir voté Joe Biden par anticipation.