Antisémitisme : le chef du Labour réfute vouloir « purger » le parti

Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, a réfuté vendredi vouloir « purger » la formation d’opposition et la menacer d’une « guerre civile », après la publication d’un rapport explosif sur l’antisémitisme dans ses rangs et la suspension de son ancien chef, Jeremy Corbyn.

Secoué depuis des années par des incidents à répétition et une foule de démissions, le Labour a fait l’objet d’une enquête menée par un organisme indépendant, qui a conclu jeudi à des défaillances « inexcusables », résultant d’un « manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme ».

Jeremy Corbyn, 71 ans, a été suspendu pour avoir mis en doute certaines de ces conclusions, reprochant notamment aux critiques internes et aux médias d’exagérer l’antisémitisme existant sous sa direction, entre 2015 à 2020.

« Je ne veux pas de scission au sein du Labour. Je me suis présenté à sa tête en partant du principe que j’allais unir ce parti, mais aussi m’attaquer à l’antisémitisme », a prévenu Keir Starmer sur la chaîne Sky News.

« Nous pouvons faire les deux. Il n’y a pas de raison qu’il y ait une guerre civile au sein de notre parti », a ajouté le leader de 58 ans, plus centriste que son prédécesseur.

Sanctionner l’ancien dirigeant présente pour le parti le risque de raviver ses divisions, alors que Jeremy Corbyn dispose toujours d’une forte popularité dans la base militante. Il a d’ailleurs aussitôt reçu le soutien de certains syndicats et membres du parti.