En Floride, Trump vante l’économie, Biden l’attaque sur la pandémie

Donald Trump et Joe Biden ont fait campagne jeudi en Floride, Etat-clé où le candidat démocrate a redoublé d’attaques sur la gestion du Covid-19 par le président, en retard dans les sondages, qui a lui vanté les derniers chiffres de croissance.

Deux styles de candidats, deux stratégies de campagne, deux approches radicalement différentes face à l’épidémie de coronavirus: les habitants du « Sunshine State » ont assisté à un concentré de cette campagne 2020.

Nettement plus en retrait que son adversaire, Joe Biden, 77 ans, qui a peu quitté sa petite ville de Wilmington, dans le Delaware, a mis en avant la nécessité de donner l’exemple face à la pandémie meurtrière du coronavirus.

« Donald Trump a à nouveau tenu ici un événement ultra-propagateur », a dénoncé le vice-président américain jeudi soir sous la pluie à Tampa, à vingt minutes du lieu où Donald Trump s’était exprimé quelques heures plus tôt.

« Il propage davantage que juste le coronavirus, il propage la division et la discorde. Nous avons besoin d’un président qui va nous rassembler », a-t-il poursuivi.

Porter un masque, respecter les gestes barrières « n’est pas une prise de position politique, c’est un devoir patriotique! » s’est-il exclamé, devant quelques centaines de personnes qui assistaient à ce meeting en « drive-in », depuis leur voiture.

« Je vais mettre en place un plan pour gérer cette pandémie de façon responsable, unir le pays au sujet des tests, du traçage des cas contacts et des masques », a ajouté l’ex-bras droit de Barack Obama, avant que l’averse n’écourte son discours.

Les Etats-Unis connaissent une recrudescence de l’épidémie. Ils ont enregistré plus de 90.000 nouveaux cas entre mercredi et jeudi, un nouveau record, selon un comptage de l’université Johns Hopkins.

A l’opposé, Donald Trump, 74 ans, se montre désormais ouvertement ulcéré par l’attention trop grande accordée, à son goût, à ce virus qui a fait plus de 228.000 morts aux Etats-Unis.

Le président américain, qui mobilise partout où il passe des foules importantes, le plus souvent peu soucieuses du port du masque et de la distanciation physique, fait de la taille de ces rassemblements son principal atout de campagne et moque à la moindre occasion son adversaire, incapable selon lui de susciter un tel enthousiasme.