L’armée algérienne dénonce le « deal » pour libérer les otages au Mali

L’arrestation cette semaine de l’un des djihadistes libérés récemment par le pouvoir malien a mis en colère le ministère de la Défense.

Le ton du communiqué est assez inhabituel et tranche avec la froideur de la communication des militaires algériens. L’intention est, semble-t-il, de dire tout haut ce qui se murmurait dans les couloirs du pouvoir en Algérie.

Mercredi dernier en fin de journée, le ministère de la Défense algérien publie sur son site un communiqué dont le titre « Lutte antiterroriste. Arrestation d’un terroriste à Tlemcen » pouvait ne pas attirer l’attention vu la succession d’opérations du genre.

« Les services de sécurité relevant du ministère de la Défense nationale ont appréhendé, hier 27 octobre à Tlemcen [Ouest], le terroriste dénommé Mustapha Derrar. Cette opération a été menée suite à une surveillance permanente dudit criminel depuis son entrée via les frontières nationales jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects », explique le communiqué accompagné de la photo de l’homme arrêté.

Mais en poursuivant la lecture, on apprend que le terroriste appréhendé, qui avait rejoint les groupes armés en 2012, « a été libéré au début de ce mois d’octobre au Mali, à la suite des négociations menées par des parties étrangères ayant abouti à conclure un accord, via lequel plus de 200 terroristes ont été libérés et une rançon importante a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens ».