Rumeurs démenties, zones d’ombre : la thématique des fraudes électorales attise les passions

A chaque élection présidentielle américaine son lot de rebondissements. Cette année, c’est Donald Trump lui-même qui remet en cause le bon déroulé de l’élection et évoque de multiples fraudes. Sur quoi se basent ces soupçons et craintes ?

Si la véracité de certaines rumeurs de fraudes électorales a rapidement été mise à bas par des vérifications journalistiques, les témoignages de fraudes et de failles liées au système de vote par correspondance ont nourri les craintes au cours de ces derniers mois concernant le bon déroulé du scrutin présidentiel américain.

Ces soupçons de fraudes sont en tout état de cause au cœur d’un phénomène politico-médiatique d’envergure, Donald Trump ayant lui-même annoncé son intention de contester les résultats dans certains Etats.

Des rumeurs débunkées: Le 5 novembre 2020, le site France info avait titré un article de fact-checking, «Election américaine : on a examiné cinq rumeurs de fraudes colportées par le camp Trump», démontrant la fragilité de certaines accusations. Son auteur indiquait notamment que le président américain avait lui-même relayé des spéculations hasardeuses, comme celle selon laquelle 100 000 voix pour Biden auraient été ajoutées d’un coup dans le Michigan pendant la nuit du 3 au 4 novembre. Un épisode au sujet duquel France info citait un porte-parole de l’entreprise à l’origine de la carte interactive ayant provoqué la polémique, celui-ci faisant valoir rapidement une anomalie typique en soirée électorale, mise à jour dès le moment où elle avait été constatée. «C’était une simple erreur venant d’un fichier créé par l’Etat et que nous avons intégré. L’Etat s’est rendu compte de l’erreur et a produit un décompte mis à jour. Une fois qu’il l’a fait, nous avons mis à jour le décompte en conséquence», expliquait-il dans des propos rapportés par Politifact.

Les décodeurs du Monde proposaient le même jour un décryptage similaire dans un article intitulé «Elections américaines 2020 : rumeurs et infox autour du comptage des voix». Ils évoquaient entre autres exemples un tweet d’Eric Trump, fils de Donald Trump, qui avait rapporté qu’un homme mettait délibérément le feu à 80 bulletins de vote pro-Trump. Or, il s’agissait d’échantillons qui ne sont pas utilisés pour le vote, selon CNN.

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