Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères évoque auprès d’Ouest-France les actions terroristes qui ont touché l’Hexagone ainsi que la vague de haine anti-française dans le monde musulman. Il dénonce également l’attitude «inadmissible» de la Turquie contre laquelle il appelle à une réponse au niveau européen.
Interrogé par Ouest-France au sujet de l’actualité récente, notamment la «campagne anti-française» de certains pays musulmans, Jean-Yves Le Drian détaille quatre niveaux d’analyse de la situation. Il évoque également les divergences qu’a la Turquie avec la France et l’Europe, et indique que «tout est sur la table» pour éventuellement introduire des sanctions contre ce pays.
«La menace [terroriste] a toujours été là depuis 2015», prévient-il, d’autant qu’elle est aujourd’hui le résultat de quatre éléments, dont le premier niveau est l’acte lui-même: les attaques directement menées par les organisations comme Daech* et Al-Qaïda*, et les actions individuelles inspirées de cette idéologie.
Il dénonce ensuite, au deuxième niveau, «le développement en même temps de campagnes d’injures, de calomnies, d’instrumentalisation, de haine, de la part de dirigeants de certains pays et de certains groupes», nommant le Pakistan, l’Iran et la Turquie. Selon lui, le troisième niveau d’analyse relève d’une «amplification de ces désinformations et de ces malentendus» sur les réseaux sociaux, lesquels favorisent une «viralité de la haine».
Enfin, il estime que ces deux derniers éléments conduisent au quatrième, à savoir une instrumentalisation des opinions publiques visant à faire croire que la France et l’Europe rejettent l’islam. À cet égard, le ministre s’est rendu en Égypte dimanche 8 novembre et au Maroc ce lundi pour rappeler à leurs dirigeants que «la France n’est pas islamophobe».
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