Le plus haut responsable militaire de l’Australie a admis l’existence de preuves crédibles établissant que ses forces spéciales avaient «tué illégalement» au moins 39 Afghans, et indiqué qu’un procureur spécial pour crimes de guerre avait été saisi.
Après avoir pris connaissance des conclusions accablantes d’une enquête menée pendant des années sur l’attitude de l’armée en Afghanistan, le général Commandant en chef des Forces armées australiennes, Angus Campbell, a reconnu le 19 novembre qu’une culture d’impunité au sein de troupes d’élites a conduit, durant près d’une décennie, à une série de meurtres et dissimulations présumés.
Certaines patrouilles ont fait fi de la loi, des règles ont été enfreintes, des histoires inventées, des mensonges racontés et des prisonniers tués», a reconnu le chef de l’armée australienne. Il a présenté des «excuses sincères et sans réserve» au peuple afghan. «Ce bilan honteux» établit notamment que les nouvelles recrues auraient «été contraintes de tirer sur un prisonnier afin de commettre leur premier meurtre», selon le général Campbell. Ces jeunes soldats auraient ensuite mis en scène un affrontement pour expliquer l’incident, selon le rapport.
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