Au deuxième jour de sa visite en Israël, Mike Pompéo, le secrétaire d’Etat américain doit avoir un entretien avec Benyamin Netanyahu. Il est également attendu dans une colonie israélienne et un site de pèlerinage chrétien de Cisjordanie et sur le Golan, et ainsi devenir le premier secrétaire d’Etat américain à aller dans ces deux territoires considérés comme occupés par le droit international.
Ces deux nouvelles étapes sont pour Mike Pompeo le moyen d’incarner une rupture diplomatique portée par l’administration Trump.
Jusqu’à l’ère Donald Trump, les Etats-Unis partageaient la position de la communauté internationale sur le Golan comme sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens. Mais en mars 2019, le président américain sortant a reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau conquis à la Syrie et en novembre dernier, son administration avait jugé que la colonisation israélienne « n’est pas en soi contraire au droit international ».
La déclaration sur les colonies était venue de Mike Pompeo mais l’ensemble de ces décisions restent attribuées à Donald Trump. En devenant le premier secrétaire d’Etat à se rendre sur place, Mike Pompeo semble vouloir se réattribuer un peu du crédit de cette politique… potentiellement dans l’optique d’une candidature à la présidentielle de 2024.
Mais cette étape est aussi une façon d’affirmer son soutien à la politique israélienne de colonisation en Cisjordanie et de s’inscrire en rupture avec la future administration Biden. Car le sujet des colonies devrait devenir beaucoup plus problématique dans les relations entre Israël et le prochain président américain. En tant que vice-président de Barack Obama, Joe Biden n’avait guère apprécié l’annonce de construction dans une colonie de Jérusalem-Est alors qu’il était en visite dans la ville et il l’avait fait savoir à ses interlocuteurs israéliens.
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