Prise dans l’étau de la crise économique, financière et sanitaire, l’Algérie n’aura pas le choix quant au recours à l’endettement extérieur d’ici 18 mois, affirme un économiste algérien au quotidien El Watan. Les déficits du budget et de la balance des paiements rendent cette hypothèse «inéluctable», a-t-il souligné.
Dans un entretien accordé au quotidien francophone El Watan, l’économiste algérien Mahfoud Kaoubi estime que, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, l’Algérie sera contrainte de recourir à l’endettement extérieur d’ici «18 mois dans le meilleur des cas» si la crise persiste. Selon lui, alors que la situation financière et économique du pays se complique de plus en plus depuis 2014, suite à la chute des prix du pétrole et la crise du Covid-19, les mesures contenues dans la loi de finances 2021 adoptée mardi 17 novembre par les députés sont en deçà de ce qu’exige la situation actuelle.
«Si la dégradation de la situation financière extérieure continue au même rythme que celui observé ces quatre dernières années, le recours au financement extérieur sera inéluctable dans 18 mois dans le meilleur des cas», affirme l’expert.
Dans le même sens, M.Kaoubi explique qu’à cette échéance l’économie de l’Algérie serait dans un tel état que «la question alors serait surtout: dans quelles conditions nous irons négocier des crédits, et ce, aussi bien en matière de montant, de délais ou de taux d’intérêts?»
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