Le président de la commission des finances du Parlement tunisien a appelé lors d’une déclaration à la radio Shems FM le chef de l’État à instaurer des mesures d’urgence conformément à l’article 80 de la Constitution, pour dénouer la situation de blocage du pays qui «est face à un péril imminent».
Lors d’un passage vendredi 27 novembre sur les ondes de la radio Shems FM, le président de la commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tunisienne, Haykel Mekki, a tiré la sonnette d’alarme quant à la situation de blocage institutionnel dans laquelle se trouve l’État tunisien.
En pleine discussion à l’ARP sur le projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020, le député a relevé de graves dysfonctionnements dans la relation liant le ministère des Finances à la banque centrale tunisienne qui compromettent les chances de financement des besoins urgents du pays, frappé de plein fouet par la crise économique, sociale et sanitaire. Ainsi, M.Mekki a appelé le Président Kaïs Saied à actionner l’article 80 de la Constitution qui permet d’instaurer des mesures d’urgence sous son autorité à même de faire face à cette situation. Selon lui, le gouvernement de Hichem Mechichi «n’est pas apte à diriger le pays».
«La Tunisie est face à un péril imminent à cause du blocage et de la détérioration des institutions de l’État», a déclaré le parlementaire, appelant le chef de l’État «à actionner l’article 80 de la Constitution».
Cet article dispose qu’en cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation et la sécurité, l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République peut prendre les mesures qu’impose cette situation exceptionnelle, après consultation du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée des représentants du peuple et après en avoir informé le président de la cour constitutionnelle.
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