Un millier de manifestants ont défilé à Erevan pour réclamer que soient recherchés plusieurs centaines de soldats portés disparus depuis la fin du conflit.
Environ un millier de personnes réclamant aux autorités d’agir pour retrouver les soldats arméniens disparus durant le conflit au Haut-Karabagh ont manifesté le 29 novembre à Erevan.
Réunis derrière une banderole proclamant «Aidez-nous à retrouver nos prisonniers», les manifestants – parmi lesquels plusieurs célébrités du pays – ont défilé dans le centre de la capitale arménienne, après avoir lu une lettre destinée à l’ambassadeur russe demandant son «intervention personnelle dans le processus». «Pourquoi nous commençons par la Russie ? Parce que c’est le pays qui est intervenu, qui a pu participé et continue de participer à la question qui nous intéresse aujourd’hui», a déclaré Hrant Tokhatian, l’un des organisateurs de la marche et acteur connu dans la région.
Des proches de soldats reçus par le président du Haut-Karabagh
Le 28 novembre, une trentaine de proches de soldats disparus avaient déjà brièvement bloqué une rue du centre de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh, avant qu’une délégation ne soit reçue par le président de cette république autoproclamée, Araïk Aroutiounian.
«Nous demandons une action immédiate pour résoudre ce problème. Mais les autorités disent que cela ne dépend pas d’elles, que cela dépend des Azerbaïdjanais», avait regretté auprès de l’AFP à la sortie de l’entrevue Arsen Ghoukassian, à la recherche de son fils et de son frère. Selon lui, «l’Azerbaïdjan dicte ses conditions. Ils ne suivent pas les points de l’accord» du 9 novembre signé sous l’égide de la Russie, qui a mis fin aux hostilités en consacrant la victoire de Bakou. Cet accord prévoit notamment un échange de prisonniers et de corps.
Un haut représentant du Haut-Karabagh, Artak Beglarian, a affirmé le 29 novembre que «les corps de plus de 400 militaires arméniens [avaient] déjà été récupérés ou échangés en divers endroits». Il avait précisé la veille que de 50 à 60 soldats arméniens étaient prisonniers.
L’Arménie a reconnu avoir perdu plus de 2 300 soldats dans le conflit, parmi lesquels des corps non identifiés. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est chargé du processus d’évacuation des corps, sous la protection des forces russes de la paix, dont près de 2 000 soldats ont été déployés dans la région.
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