Un amiral de l’US Navy, cité par le Wall Street Journal, s’est dit préoccupé par la présence de personnels militaires iraniens au Venezuela, n’excluant pas une «riposte» depuis ce pays.
L’Iran soutient militairement le gouvernement du Président vénézuélien, a affirmé au Wall Street Journal l’amiral américain Craig Faller, responsable du commandement Sud des États-Unis.
Le haut gradé a critiqué le fait que Téhéran vende des armes au Venezuela et que des personnels militaires iraniens soient présents dans le pays sud-américain, alors que les États-Unis ne reconnaissent pas Nicolas Maduro, pris au cœur d’une crise présidentielle depuis l’élection de 2018, comme le Président du pays.
Craig Faller a également évoqué la présence «alarmante et inquiétante» de militaires liés à la Force Al-Qods, unité d’élite du corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran. Le responsable américain s’inquiète enfin d’une «hausse» des livraisons d’armes venues d’Iran au Venezuela, sans préciser le type de matériels fournis.
Washington pense encore que l’Iran pourrait faire jouer ses liens avec le Hezbollah, opérant dans la région, pour une éventuelle riposte contre les États-Unis. L’amiral Faller souligne ainsi que la diaspora libanaise en Amérique du Sud entretient des rapports avec le Hezbollah.
En août, le président Maduro avait déjà répondu à ces accusations d’achats d’armes à l’Iran, faisant valoir la souveraineté de son pays dans ce domaine.
«Il n’est pas interdit au Venezuela d’acquérir des armes […] Si l’Iran a la possibilité de nous vendre une balle ou un missile, et que nous avons la possibilité d’acheter, nous le ferons», avait-il ainsi déclaré dans un entretien à la télévision d’État, repris par Bloomberg.
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