Dans un contexte de tension croissante avec son prédécesseur, le Président congolais s’est entretenu avec les commandants de l’armée et de la police pour s’assurer de leur loyauté, signe que le risque d’un conflit entre les partisans des deux hommes n’est pas une vue de l’esprit.
C’est ce mardi 1er décembre 2020 que le Président congolais Félix Tshisekedi s’est entretenu avec le haut commandement militaire des Forces armées congolaises (FARDC) et les chefs de la police nationale congolaise à Kinshasa. Au menu des échanges, la loyauté des hommes en armes aux institutions de la République démocratique du Congo (RDC), particulièrement la présidence, dans un contexte de tension croissante entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila. Ce dernier a en effet gardé la haute main sur la plupart des institutions du pays, y compris l’armée où il compte encore de nombreux fidèles.
La rencontre entre le chef de l’État et les responsables des FARDC et de la police intervient deux jours après l’entretien que le chef de la Garde républicaine (GR, l’unité d’élite chargée de la protection du chef de l’État congolais), le général-major Christian Tshiwewe, a eu avec ses hommes. Au cours de cet échange, le haut gradé a exhorté les éléments de son unité à ne pas «comploter» contre Félix Tshisekedi.
«Je vous invite à ne pas comploter contre le pouvoir en participant à des réunions clandestines. Restez des patriotes habités par la loyauté, la fidélité envers le chef de l’État », a-t-il déclaré.
«Ma mission est de protéger le chef de l’État comme il se doit. Ne m’induisez pas en erreur», a-t-il insisté dans une vidéo diffusée par les médias congolais.
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La déclaration du général-major Tshiwewe, tout comme la rencontre entre Félix Tshisekedi et les forces de sécurité, témoigne non seulement de la réalité des tensions qui traversent les différentes institutions sécuritaires du pays, mais aussi et surtout du risque d’un affrontement armé entre le camp de l’actuel chef de l’État et celui de son prédécesseur.
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