Après un épisode de violences urbaines, notamment des tirs de mortier d’artifice sur la police, la ville de Valence coupe les aides sociales et familiales pour les foyers abritant les personnes coupables de déprédations. L’opposition enrage.
Selon les informations de France Bleu, le conseil municipal de Valence a voté le 14 décembre pour mettre fin à certaines aides municipales et sociales si un des membres du foyer récipiendaire a été condamné pour troubles à l’ordre public ou bien s’il a fait l’objet d’un rappel à l’ordre. Cette décision fait suite à des violences constatées sur la commune au mois de novembre.
Pendant les congés de la Toussaint, la ville avait en effet connu un épisode de violences urbaines avec des incendies volontaires sur des véhicules de particuliers et des bus caillassés, ainsi que des attaques visant les forces de sécurité.
Parmi les aides concernées en cas de délinquance dans le foyer, France Bleu évoque la suppression des «aides à la cantine, à l’achat de ticket dans les transports ou des chèques sport et culture».
Cité par cette même source, l’élu adjoint à la sécurité de Valence, Pierre-Olivier Mahaux, explique : «Nous avons eu pour la première fois l’utilisation de mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre ou encore une soixantaine de voitures brûlées pendant les deux semaines de vacances de la Toussaint.»
Les rangs LFI de l’opposition à l’équipe municipale ont pour leur part dénoncé une «punition collective familiale» et une «solution injuste». Issu de cette formation, Jimmy Levacher déplore : «Cette mesure parle de « rappel à l’ordre ». M. Daragon [maire Les Républicains de Valence] ouvre une boîte de Pandore parce qu’on peut avoir un rappel à l’ordre pour un mégot jeté par terre et si la mairie est dirigée par l’extrême-droite ou une majorité plus autoritaire, il y a des risques de délits de faciès.»
Selon France Bleu, le maire de Valence «assume» aussi une politique d’éviction des logements sociaux de la ville pour les familles concernées par la délinquance et sept procédures seraient déjà en cours après les violences urbaines de la Toussaint.
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