Le maire LR de Valence (Drôme), Nicolas Daragon, a décidé de supprimer les aides municipales lorsqu’un membre d’une famille est condamné pour un trouble à l’ordre public, notamment. « On va taper là où ça fait mal », a-t-il prévenu.
La décision du conseil municipal de Valence a pour but de dissuader ceux qui se livrent à des violences urbaines, entre autres. Elle a été votée ce lundi 14 décembre et vise à supprimer les aides municipales et sociales familiales, lorsqu’un membre d’une famille fait l’objet d’un rappel à l’ordre ou d’une condamnation pour trouble à l’ordre public, ou encore pour des faits de délinquance explique France Bleu.
Trois critères ont été déterminés par le conseil municipal : si l’un des membres de la famille a été condamné pour des troubles à l’ordre public, s’il a fait l’objet d’un rappel à l’ordre ou si un accompagnement parental a été refusé. « Je ne supporte plus qu’une minorité d’enfants bénéficient d’aides de la mairie alors qu’ils empêchent de vivre la majorité des habitants de leur quartier. On va taper là où ça fait mal ! », a averti le maire, Nicolas Daragon, qui assume également une politique d’expulsion des familles de leur logement social, le cas échéant.
« M. Daragon ouvre une boîte de Pandore parce qu’on peut avoir un rappel à l’ordre pour un mégot jeté par terre et si la mairie est dirigée par l’extrême-droite ou une majorité plus autoritaire, il y a des risques de délits de faciès », s’insurge Jimmy Levacher, un opposant au maire de La France insoumise (LFI).
Une soixantaine de voitures brûlées à la Toussaint
« Nous avons eu pour la première fois l’utilisation de mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre ou encore une soixantaine de voitures brûlées pendant les deux semaines de vacances de la Toussaint », rappelle Pierre-Olivier Mahaux, adjoint à la sécurité de la ville.
La mairie rappelle également que 1500 jeunes sont pris en charge par le service de prévention spécialisée, qu’ils sont également accueillis dans des Maisons pour Tous et que des dispositifs d’insertion par l’emploi sont déployés, avec pour objectif de donner des repères à ces derniers.
Sept procédures sont actuellement en cours a indiqué l’édile. « En tout, entre 2014-2020, nous avons eu une soixantaine d’expulsions et une quarantaine de départs volontaires », précise-t-il.
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