Plusieurs hauts responsables français, allemands et suédois ont été convoqués au ministère russe des Affaires étrangères en raison de leur position dans l’affaire Navalny. Moscou a annoncé des sanctions contre plusieurs responsables européens.
Des hauts responsables français, allemand et suédois en Russie ont été convoqués le 22 décembre 2020 au ministère des Affaires étrangères qui reproche à ces pays leurs agissements dans l’affaire de l’empoisonnement présumé de l’opposant Alexeï Navalny, a fait savoir l’agence RIA Novosti
L’ambassadeur de France et des représentants des ambassades d’Allemagne et de Suède sont arrivés en fin de matinée au siège de la diplomatie russe, selon cette source. Il s’agit des trois pays qui disent avoir identifié une substance neurotoxique de type Novitchok dans l’organisme de l’opposant, des conclusions qui ont conduit à des sanctions de l’UE contre des responsables russes.
Des accusations qui demeurent fermement contestées par Moscou qui a annoncé le 22 décembre de nouvelles sanctions contre plusieurs responsables européens. Dénonçant les sanctions européennes visant depuis octobre plusieurs hauts responsables, la diplomatie russe a indiqué «avoir élargi la liste des représentants de pays membres de l’UE interdit d’entrer sur le territoire de la Fédération de Russie».
Le ministère des Affaires étrangères a expliqué juger «inacceptables» les sanctions européennes visant six personnalités russes, dont Alexandre Bortnikov, le chef du FSB, «sous prétexte de leur prétendu participation à l’incident impliquant le citoyen Navalny». Ces contre-sanctions ont été annoncées aux représentants des ambassades de France, d’Allemagne et de Suède convoqués au ministère pour l’occasion.
La Russie accuse en outre Berlin, mais aussi Paris et Stockholm et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques de ne pas lui remettre leurs dossiers mettant en cause le Novitchok, substance développée à des fins militaires à l’époque soviétique.
Elle assure que l’opposant n’avait aucun poison dans son organisme lorsqu’il avait été hospitalisé en Sibérie, et que faute de coopération de la part des Européens, aucune enquête ne peut être ouverte en Russie.
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