Le procès de Beny Steinmetz, homme d’affaires franco-israélien proche de Nicolas Sarkozy, s’ouvre ce lundi à Genève pour une affaire de corruption internationale autour d’un gisement de fer en Guinée, relate Libération. L’accusé reproche quant à lui à George Soros d’avoir mis fin à ce projet par «la fraude, la diffamation et des pots-de-vin».
Ce lundi 11 janvier débute à Genève le procès du magnat franco-israélien de 64 ans Beny Steinmetz, accusé d’avoir versé des pots-de-vin via des comptes suisses pour des droits d’exploitation miniers en Guinée. Comme le souligne Libération, les noms de Nicolas Sarkozy et George Soros sont repris dans l’affaire, sans toutefois qu’ils soient inquiétés par la justice.
Au terme d’une vaste enquête de plus de six ans, l’accusation porte sur des versements effectués entre 2006 et 2012 à Mamadie Touré, quatrième femme de l’ancien Président guinéen Lansana Conté, décédé en 2008. Ces pots-de-vin, dont la valeur est estimée à 10 millions de dollars (8,5 millions d’euros), auraient permis à l’entreprise Beny Steinmetz Group Resources (BSGR) d’obtenir l’exploitation d’un des plus grands gisements de fer au monde, à Simandou.
Le dossier vise à démontrer la responsabilité de M. Steinmetz dans un ensemble de montages financiers visant à cacher le nom de BSGR dans ces versements, notamment liés à Pentler Holdings, une société enregistrée aux îles Vierges britanniques «dans le giron d’une société genevoise elle-même filiale de BSGR», explique Libération.
Les soupçons de corruption ont fait leur apparition dès 2010, lorsque Mamadie Touré a coopéré avec le FBI pour témoigner dans cette affaire, affirmant avoir reçu «plusieurs paiements de Pentler et des filiales guinéennes de BSGR». Dans les années suivantes, des rumeurs de coup d’État visent le groupe. Les permis d’exploitation miniers sont retirés par le gouvernement guinéen en 2014.
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