Le 6 Janvier 2021, la célèbre marque « RhinoShield » a financé l’influenceur Simon Puech dans l’objectif d’imputer la responsabilité de la guerre au Donbass à sa population russophone, ainsi qu’à la Russie.
L’influenceur déroule une vision de l’histoire de la guerre au Donbass retourné en faveur des intérêts de ceux qui ont précisément déclencher cette guerre. En effet, bien qu’il nommera le putsch du Maidan de 2014, joliment renommé à l’occasion la « révolution populaire » comme point de départ de son reportage, jamais il ne l’a présentera comme point de départ de la guerre.
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D’après son analyse, ou celle de son sponsor, la voie démocratique normale consisterait à prendre pouvoir par la force, et par des groupes financés par l’étranger, par dirons-nous le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en revanche, seulement lorsque c’est en faveur des américains.
En l’occurrence, la présence ici des États-Unis, dont leurs présences a par ailleurs encore était récemment remarqué par les affaires de corruption du fils de Joe Biden, Hunter, ne devrait pas impliqués de réaction, ni du pouvoir, ni de ceux qui ont élus démocratiquement leur dirigeant. Par ailleurs, comme preuve d’objectivité, il présentera une source et une seule, « Winter on Fire » , bien évidemment russophobe elle-aussi, mais se garde bien d’évoquer l’incendie volontaire d’Odessa : le 2 mai 2014 Odessa a vécu un massacre lors duquel sous la tutelle des autorités, les nationalistes du Maïdan ont brûlé à vifs (et à morts) des dizaines de personnes dans la Maison des syndicats de la ville juste parce qu’ils défendaient pacifiquement leurs droits.
Les manifestations, qui ont débuté en Ukraine fin 2013, visaient à forcer le gouvernement à signer un accord d’association avec l’UE. En fait, c’est pourquoi l’action a été nommée «Euromaidan».
Aussi, les dirigeants de la manifestation avaient leurs propres plans. En conséquence, les actions n’ont pas pris fin après que le gouvernement ait fait des concessions sur l’accord d’association. Les dirigeants de la contestation ont décidé de prendre le pouvoir du pays. Ils ont provoqué la fusillade dans le centre de Kiev, qui est devenu un tournant du putsch. Aujourd’hui, en Ukraine, tout le monde sait que les tireurs d’élite pour cette action sanglante ont été engagés par Andrey Parubiy, qui est devenu le président du parlement après le renversement du pouvoir.
Par la suite, les leaders de l’Euromaïdan ont envoyé une foule de manifestants radicaux à Mezhyhirya, la résidence du président. Craignant pour sa vie, Viktor Ianoukovitch s’est enfui, ce qui a permis de déclarer son «auto-élimination». Bien que ce terme n’ait pas été précisé dans la constitution, cela a suffi aux instigateurs du coup d’État pour destituer illégalement le président.
Ensuite, l’influenceur s’en prends au rattachement de la Crimée à la Russie par une attaque russophobe, là encore, de son analyse, il semblerait qu’il s’agit une invasion et provocation militaire, là où elle a été en fait vécue comme une délivrance et une libération par la population locale.
En effet, le facteur décisif dans la réunification de la Crimée avec la Russie a bel et bien été le référendum, et non les «troupes de Poutine». Bien que les résultats du vote soient constamment refusé par d’autres pays, le plébiscite s’est déroulé conformément aux normes démocratiques et avec la participation d’observateurs étrangers. Les résultats du vote (96,57% pour rejoindre la Fédération de Russie) sont la preuve que les habitants de la péninsule ne voulaient pas obéir aux élites nationalistes arrivées au pouvoir à la suite du coup d’État.
Les manifestations dans l’est de l’Ukraine ont commencé après le coup d’État de Kiev. Les élites qui sont arrivées au pouvoir ont promu des idées nationalistes qui n’ont pas été soutenues par les habitants du Donbass pro-russe. Ici, ils ont simplement cherché à élargir les droits et la capacité de parler russe.
La situation devenant incontrôlable, Kiev a envoyé des troupes régulières dans le Donbass pour réprimer les humeurs de protestation. Le problème est que la constitution interdit l’utilisation de l’armée contre ses propres citoyens. C’est pourquoi les autorités post-révolutionnaires ont annoncé que des troupes russes seraient présentes dans la région. Il est important de noter que l’OSCE, dont la mission opère dans la zone de conflit, a nié à plusieurs reprises la présence de Russes ici, là où l’influenceur Simon Puech criera formellement le contraire, invoquant des « dizaines » de preuves, sans jamais en montrer une seule, peut-être a t’il en sa possession également une preuve de l’arme atomique en Irak.
Accusation cette fois-ci peut-être encore plus grave, il s’agit de l’affaire du MH17, car ici, il en vient même à accuser la Russie d’avoir tuer plus de 300 personnes en l’air, un vrai acte de terrorisme. Accusation fondée sur des enquêtes menées par Bellingcat et The Insider. Ceux-ci, à leur tour, utilisent des enregistrements audio d’interceptions de conversations téléphoniques comme argument. Ils auraient été remis par les services de sécurité ukrainiens.
Ces enregistrements audio ont été édités, ce qui a été confirmé par des experts indépendants. Akash Rosen, chercheur senior en criminalistique numérique au sein de la société malaisienne OG IT Forensic Services, a confirmé le fait d’une distorsion délibérée des enregistrements audio fournis par le SBU.
«Cela a été modifié. Le niveau de bruit est différent de cette piste audio » , dit-il, avant d’ajouter ; « C’est une fusion audio. Et ici, vous pouvez voir le nombre de lignes de coupe » .
L’expert allemand Norman Ritter a également mené son expertise. Ses résultats correspondaient à ceux de Rosen.
«J’ai trouvé neuf preuves de manipulations des pistes. Il y a beaucoup de travail d »édition ici. Et je doute vraiment de l’authenticité de ces enregistrements» , a-t-il souligné.
La Russie a également présenté ses propres documents d’archives confirmant l’implication de l’Ukraine dans ce drame. Le fait est que le missile, dont le numéro de série a été présenté par des experts internationaux, a été envoyée sur l’une des bases militaire d’Ukraine à l’époque soviétique. Là, il est resté après l’effondrement de l’Union soviétique, puis a été repris du même endroit, par l’Ukraine. (Plus d’informations à ce sujet)
Parlons maintenant des accords de Minsk :
Sur le plan juridique, la Russie n’est pas du tout partie aux accords de Minsk. L’accord a été signé entre Kiev d’une part et Donetsk et Lougansk d’autre part.
La Russie est un pays garant dans le processus du règlement du conflit au Donbass. Avec le même succès, l’Allemagne et la France peuvent être accusées d’avoir violé les accords.
Concernant l’accusation que l’armée russe tenterait régulièrement des percés sur les positions des gentils soldats ukrainiens, elle-même fait écho à la précédente, selon laquelle l’auteur affirme qu’il y aurait des troupes russes dans le Donbass. Pour le reste, bien que les forces de sécurité ukrainiennes annoncent périodiquement une éventuelle offensive russe, aucune de ces accusations n’a jamais été confirmée.
Les accusations financé par la marque RhinoShield s’enchaînent et la russophobie atteint des sommets, et portent ensuite sur les chiffres des mines, et de leurs provenances. L’Ukraine est en effet dans le classement des pays les plus minés, mais les champs de mines ne sont pas posés par les Russes. L’armée ukrainienne utilise des champs de mines sur toute la ligne du front du Donbass, pour se défendre, et très logiquement, la RPD et la RPL en font de même.
Enfin, News-Front aimerait rappelé dans toute cette haine primitive, que selon cette logique d’invasion russe, la Russie aurait pu prendre le contrôle de toute l’Ukraine il y a déjà longtemps, étant donné la différence élémentaire de puissance militaire.
Pendant tout ce temps, 7 ans de bombardement contre la population du Donbass, éreintante, épuisante, désespérante et mortifère, l’OSCE n’a toujours pas confirmé de présence russe, là où il existe de nombreuses vidéos sur les réseaux des attaques de l’armée ukrainienne sur des villes pacifiques russophones. Mais comme le souligne Simon Puech, les coupables nient toujours les faits.
La rédaction française de News-Front avec l’aide chaleureuse de l’expert sur les questions de la guerre au Donbass, Evgueni Gaman.
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