Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a demandé à Paris et Berlin de «ramener Kiev à la raison» en poussant l’Ukraine à appliquer les accords de Minsk censés régler la situation dans le Donbass.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a montré des signes d’impatience sur la question ukrainienne et déclaré que la Russie allait reconsidérer sa politique dans la région si la France et l’Allemagne ne poussaient pas l’Ukraine à se conformer aux accords de Minsk et du format Normandie sur la question du Donbass.
Selon le chef de la diplomatie russe, la partie ukrainienne aurait l’intention de ne pas respecter ou de ne respecter que partiellement les accords.
«Nos nombreuses demandes, y compris sous forme de lettres signées par moi-même, d’appeler les représentants de Kiev à la raison lors des pourparlers avec le Donbass, restent lettre morte [en Occident]. Ils ne disent rien publiquement. S’il y a comme règle de ne pas froisser l’Ukraine et son pouvoir, avec lequel est lié l’un des espoirs [de l’Europe] de contenir la Russie, qu’ils nous le disent ! Alors nous allons construire notre politique autrement sur cet axe», a-t-il déclaré le 18 janvier au cours d’une conférence de presse.
Le ministre des Affaires étrangères n’a pas donné plus de détails sur comment la Russie entendait infléchir sa politique. Néanmoins, le diplomate russe a estimé que les autorités ukrainiennes devraient «avoir honte» d’avoir retardé les échanges de prisonniers.
«Les autorités ukrainiennes devraient avoir honte du fait que l’échange de prisonniers « tous contre tous », convenu précédemment, soit retardé pour des raisons n’ayant rien à voir avec des considérations humanitaires», a déclaré le ministre.
Le 12 février 2015, les accords de Minsk II avaient été signés entre les dirigeants de ukrainien, russe, français et allemand. Pourtant, les discussions relatives au Donbass perdurent entre les dirigeants des pays concernés. Lors d’une réunion format Normandie à Paris le 9 décembre 2019, les parties avaient adopté un communiqué conjoint.
Le texte soulignait que les accords de Minsk restaient la base des travaux au format Normandie, et que le désengagement des forces était prévu d’ici fin mars 2020 en trois nouveaux points dans le Donbass. Les dirigeants avaient également appelé à un cessez-le-feu dans la zone de conflit d’ici la fin de l’année.
Rejoignez News-Front sur Facebook, Vkontakte, et Telegram pour découvrir le meilleur de nos informations