Un kamikaze s’est fait exploser jeudi dans le centre de Bagdad, faisant des victimes, selon la télévision d’Etat irakienne, un type d’attaque qui n’avait pas eu lieu depuis plus de 18 mois dans la capitale.
L’attentat a eu lieu sur la place Tayaran, un carrefour très passant de Bagdad. Un attentat suicide sur cette même place avait fait 31 morts il y a trois ans quasiment jour pour jour.
Aussitôt après l’explosion, entendue dans tout le centre de Bagdad, des journalistes de l’AFP ont vu afflué de nombreuses ambulances vers le site de l’attentat. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais ce mode opératoire a déjà été utilisé par le passé par le groupe Etat islamique (EI), qui a occupé près du tiers de l’Irak en 2014 avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les jihadistes fin 2017.
Depuis, des cellules jihadistes se terrent dans les nombreuses zones montagneuses et désertiques du pays. Jusqu’ici toutefois, l’EI n’a revendiqué que des attaques de faible envergure, menées généralement de nuit contre des positions militaires dans des zones isolées, loin des villes. Les derniers attentats ayant fait plusieurs morts à Bagdad remontent à juin 2019.
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