Le sommet virtuel réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept a débouché sur des propositions telles qu’une accélération des campagnes de vaccination et la mise en place d’un certificat de vaccination standardisé au sein de l’UE.
Le 21 janvier s’est tenu le neuvième rendez-vous en visioconférence des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne consacré à la crise du Covid-19. Face à un situation sanitaire jugée «très grave», plusieurs solutions ont été proposées comme l’accélération des campagnes de vaccination et la limitation des voyages avec le refus de fermeture des frontières intra-communautaires. Certains pays ont souhaité la création d’un certificat standardisé de vaccination afin de pouvoir voyager librement au sein de l’Union.
Pour la Commission européenne il est donc nécessaire que les Etats membres accélèrent la vaccination, en protégeant 70% de la population adulte avant la fin de l’été et 80% des membres du personnel de santé et des plus de 80 ans d’ici mars. Il s’agit d’un effort «énorme mais faisable» selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Signe d’une impatience croissante, quatre pays – l’Autriche, la Grèce, la République tchèque et le Danemark – avaient écrit une lettre au président du Conseil européen Charles Michel pour réclamer que le processus d’approbation des vaccins par l’Agence européenne des médicaments soit plus rapide. La Commission a également exhorté les Vingt-Sept à accroître le séquençage, afin de détecter rapidement les mutations du Covid-19.
La situation sanitaire ayant été jugée «très grave» en raison de l’apparition de nouveaux variants plus contagieux et de l’accélération du nombre de nouveaux cas, Ursula von der Leyen a estimé que «tous les voyages non essentiels» devaient «être fortement déconseillés». «Nous sommes de plus en plus inquiets au sujet des différents variants» du Covid-19, a-t-elle reconnu.
La présidente de la Commission a proposé une nouvelle définition plus précise des zones à risques du point de vue sanitaire, avec une la création d’une catégorie «rouge sombre». Au sein de l’UE, les voyageurs en provenance de ces régions pourraient être soumis à l’obligation de subir un test avant leur départ et de se mettre en quarantaine à leur arrivée. Pour les voyageurs en provenance de pays hors de l’UE, des mesures telles qu’un test obligatoire avant le départ pourraient bientôt être exigées.
La France a annoncé dans la foulée qu’elle imposerait à partir du 24 janvier aux voyageurs en provenance d’autres pays européens la présentation d’un test PCR réalisé 72 heures avant le départ. Une obligation qui ne concerne toutefois pas les voyages essentiels, ni les travailleurs frontaliers.
Ursula von der Leyen a cependant souligné que les pays de l’UE ne devaient pas fermer leurs frontières pour garantir le bon fonctionnement du marché unique, notamment les flux de marchandises et les déplacements transfrontaliers des travailleurs. Le contrôle des frontières est une prérogative nationale, mais les Vingt-Sept veulent éviter le chaos qui avait suivi les fermetures de frontières en ordre dispersé lors de l’arrivée de l’épidémie au printemps dernier.
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