En Haïti, les enlèvements crapuleux sont devenus quotidiens dans la capitale Port-au-Prince. Lundi 25 janvier, pas moins de trois cas ont été rendus publics. Parmi eux, les enlèvements de deux écoliers ont suscité la colère de centaines de jeunes qui ont manifestés en uniforme à travers la capitale. À la même heure, le président haïtien, Jovenel Moïse, a donné une longue allocution en directe sur les réseaux sociaux.
Jovenel Moïse a discouru en direct pendant près d’une heure et demie, parlant largement des projets d’infrastructures électriques et routières. Il avait commencé son allocution en évoquant quelques minutes la recrudescence des enlèvements :
« Comme responsables d’État, il nous faut porter une réponse proportionnelle à cette chose, parce qu’il n’est pas possible que les enlèvements touchent les personnes âgées, puis les jeunes et aujourd’hui les enfants : cela veut dire qu’il y a un problème. »
Pour résoudre ce qu’il identifie comme un problème, le président appelle la population à aider les forces de l’ordre : «Nous avons besoin du mariage entre la police et la population pour mettre la main sur ces vagabonds, tant sur les vagabonds en col blanc, c’est-à-dire les auteurs intellectuels des enlèvements, que sur les vagabonds aux souliers et pantalons déchirés qui causent ces problèmes.»
Cet appel à soutenir la police intervient alors que depuis près d’un an, toutes les manifestations pacifiques pour justement dénoncer cette insécurité ont été réprimées avec force par les policiers.
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