Le Défenseur des droits a adressé un courrier le 22 décembre 2020 à un centre de loisirs qui interdit le burkini, sur réclamation du (désormais dissous) Collectif contre l’islamophobie. Valérie Pécresse, favorable à l’interdiction, monte au créneau.
Le 22 décembre 2020, le Défenseur des droits (DDD) a envoyé un courrier au président de la base de loisirs de Jablines-Annet en Seine-et-Marne sur la base d’une réclamation effectuée en octobre 2019 du Collectif contre l’islamophobie (CCIF), dissous le 2 décembre. Le centre de loisirs interdisait le port du burkini en son sein. Le défenseur des droits écrit qu’il «apparaît que l’interdiction du burkini au sein de la base de loisirs est susceptible de constituer une discrimination», informe Le Point le 25 janvier.
Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France a déclaré : «Nous avons été alertés sur le fait que des mamans se baignaient habillées dans les petits bains avec leurs enfants.» Elle ajoute que la région a rappelé «les règles d’hygiène, qui s’appliquent à tous. Tout le monde doit porter la même tenue : un maillot de bain, d’ailleurs le topless est aussi interdit. Mais ensuite, très vite nous avons été confrontés à un certain nombre de personnes venant en burkini pour se baigner», affirme-t-elle dans Le Point.
E«[Les initiateurs de la plainte] «ont perdu le sens des réalités et inversent le raisonnement. Ils nous demandent d’adapter le règlement des bases de loisirs à une religion en particulier. Ils doivent absolument réexaminer le bien-fondé de cette requête entreprise, je le rappelle, par une organisation, aujourd’hui, dissoute», explique-t-elle.
Patrick Karam, vice-président chargé de la jeunesse et des sports en Ile-de-France assure que la base de Jablines-Annet, «avec une eau stagnante, non traitée chimiquement» appelle à une vigilance particulière. «Si jamais on acceptait de laisser des gens se baigner tout habillés, on pourrait voir notre responsabilité engagée si l’un d’eux développait une maladie», explique-t-il, comme le rapporte Le Figaro.
Mais le DDD souligne dans sa note que le burkini «ayant été justement conçu pour la baignade, ni la sécurité, ni l’hygiène des baigneuses n’apparaissent a priori menacées». Les potentiels troubles à l’ordre public, «paraissent davantage imputables aux réactions violentes de personnes incitant à la haine face au port du burkini et aux convictions religieuses qu’il peut exprimer».
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