L’économie française a subi une récession massive en 2020 sous le coup de l’épidémie de Covid-19, avec une chute du produit intérieur brut (PIB) de 8,3%, selon une première estimation publiée vendredi par l’Insee, qui est toutefois moins mauvaise que ce qu’anticipait l’institut.
L’Insee prévoyait en effet un plongeon du PIB d’environ 9%, mais l’économie française a mieux résisté au deuxième confinement à l’automne, avec un recul du PIB de 1,3% sur le seul dernier trimestre, pénalisé surtout par la chute de la consommation des ménages tandis que l’investissement et le commerce extérieur se sont redressés.
Le gouvernement tablait lui sur une chute du PIB de 11% en 2020, même si le ministre de l’Economie reconnaissait qu’il s’agissait d’une prévision prudente.
Durant ce deuxième confinement, la perte d’activité a été «bien plus modérée que celle constatée lors du premier confinement de mars-mai 2020» et sur le dernier trimestre, le PIB «est inférieur de 5% à son niveau un an auparavant», souligne l’Insee.
La consommation a ainsi de nouveau baissé «fortement» de 5,4% sur la période, en raison des fermetures de commerces, après un rebond de 18,2% au trimestre précédent. A l’inverse, l’investissement a poursuivi sa reprise, en hausse de 2,4%.
Par ailleurs, les exportations ont augmenté davantage que les importations pour le deuxième trimestre consécutif (+4,8% pour les premières contre +1,3% pour les secondes), ce qui fait que le commerce extérieur contribue positivement à l’évolution du PIB au dernier trimestre.
Après une croissance de 1,5% en 2019, l’une des plus importantes de la zone euro, l’année 2020 sera celle d’une récession record pour la France depuis la Seconde Guerre mondiale.
L’épidémie de Covid-19, en poussant le gouvernement à stopper ou restreindre fortement l’activité économique pour endiguer les contaminations, s’est notamment traduite par une chute de la consommation des ménages de 7,1% sur l’ensemble de l’année.
L’investissement a lui reculé de 9,8%, quand les exportations ont plongé de 16,7% et les importations de 11,6%, au cours d’une crise qui a fortement perturbé les échanges commerciaux.
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