De nouveaux rassemblements sont organisés ce 30 janvier 2021 dans des dizaines de villes de France contre la proposition de loi Sécurité globale et pour le droit à la culture, face aux mesures de restrictions liées au Covid-19.
Comme lors des précédents samedis, des rassemblements sont prévus ce 30 janvier dans des dizaines de villes de France pour contester la proposition de loi Sécurité globale, mais aussi défendre le droit à la culture face aux fermetures obligatoires liées à la pandémie de Covid-19.
A Paris, le rendez-vous a été fixé en début d’après-midi place de la République, avec la participation d’artistes et de musiciens pour, selon les organisateurs, «proclamer la liberté de créer, d’exercer, de jouer pour un public résolument vivant» face à la fermeture des lieux culturels. «Le gouvernement ferme tous les lieux de pensée, de culture, d’échange et de sens critique, privilégiant les centres commerciaux aux théâtres, aux universités, aux salles de concert et aux cinémas. Nous voulons être libres, éveillés et debout !», proclament-ils selon l’AFP. Les organisateurs appellent à une mobilisation «dans le strict respect des gestes barrières et la détermination la plus totale». Il n’y aurait cette fois pas de parcours prévu : la manifestation sera «statique», toujours selon les organisateurs.
A Lyon, le rassemblement est prévu place Maréchal Lyautey dans le VIe arrondissement.
A Toulouse, la «marche des libertés» – à laquelle ont appelé plusieurs associations, syndicats et partis politiques, dont Attac, EELV Toulouse, la Ligue des droits de l’Homme, le Parti de gauche, le NPA 31, le SNJ et Solidaires, selon la Dépêche – commencera à 13h30 à la médiathèque, arche Marengo.
D’autres rassemblements sont prévus notamment à Lille, Nantes, Rennes, Strasbourg, Montpellier, Toulon, Nice, mais aussi Dijon, La Rochelle, Quimper, Abbeville, Tarbes ou encore Le Havre.
Est particulièrement visé par les manifestants l’article 24 de la proposition de loi sur la sécurité globale, qui interdit la diffusion d’images des membres des forces de l’ordre dans l’intention de nuire à leur intégrité «physique ou psychique» – un article dont la majorité présidentielle a annoncé l’entière réécriture. Le collectif dénonce également son «recyclage» dans l’article 18 du projet de loi sur le «séparatisme». Pour le gouvernement, cette mesure vise à protéger les policiers victimes d’appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l’ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif «#StopLoiSécuritéGlobale», lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l’Homme, dénonce également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, portant sur l’usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l’ordre. Il s’oppose en outre au «nouveau schéma national du maintien de l’ordre» (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l’ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
Le nombre de participants aux mobilisations contre la proposition de loi, depuis son examen par l’Assemblée en automne, a été fluctuant. La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre dernier, avait rassemblé 500 000 personnes dans le pays selon la coordination, 133 000 selon les autorités. Les «marches de la liberté» du 16 janvier avaient réuni 200 000 personnes selon les organisateurs et 34 000 selon la police. Elles avaient été rejointes par des «teufeurs» membres du mouvement des «free parties», qui s’estiment visés par une répression policière abusive après la rave illégale du Nouvel an de Lieuron (Ille-et-Vilaine).
Rejoignez News-Front sur Facebook, Vkontakte, et Telegram pour découvrir le meilleur de nos informations