Le Président du groupe qatari Ooredoo en Algérie, également chef des investissements Asie-Pacifique et Afrique au sein du fonds souverain Qatar Investment Authority qui pèse près de 300 milliards de dollars, a annoncé à l’issue d’un entretien avec le ministre des Finances la volonté de son pays d’investir dans «un large éventail de secteurs».
Le Qatar veut-il renforcer sa position en Algérie avec des investissements massifs? En effet, alors que ce pays d’Afrique du Nord fait face à une sévère crise économique et financière depuis la chute des prix du pétrole en 2014, aggravée par l’épidémie de Covid-19, le président du conseil d’administration de la filiale du groupe qatari Ooredoo en Algérie, Cheikh Faïsal ben Thani al-Thani, a évoqué mardi avec le ministre algérien des Finances Aymen Benabderrahmane les possibilités de diversifier les investissements de son entreprise en Algérie.
Dans le contexte de l’offensive que mènent certaines monarchies du Golfe au Maghreb, notamment les Émirats arabes unis, après leur sommet en Arabie saoudite qui a scellé leur réconciliation, les déclarations de Faïsal ben Thani al-Thani, également chef des investissements Asie-Pacifique et Afrique au sein du groupe Qatar Investment Authority (QIA), l’un des plus grands fonds souverains au monde, laissent entrevoir d’énormes possibilités pour l’Algérie.
Ainsi, outre les discussions sur l’expansion des activités d’Ooredoo, spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), «le responsable a affiché l’intérêt de son groupe à entrevoir différentes formes d’investissements directs ou en partenariat qui couvriraient un large éventail de secteurs», informe une note du ministère.
Dans le sillage des réformes engagées par le gouvernement algérien pour améliorer les conditions des investissements étrangers ainsi que le climat des affaires, notamment la suppression de la règle 51/49 dans les secteurs non stratégiques, le journal L’Expression rappelle que la puissante Qatari Businessmen Association (QBA) a émis «le vœu de développer des projets dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture, de l’énergie et de la pêche».
En plus des TIC, le Qatar a réalisé d’importants investissements dans la sidérurgie, dans l’est du pays, pour un montant de deux milliards de dollars. La société Algerian Qatari Steel (AQS) ambitionne d’exporter en 2021 un volume de 150.000 tonnes de produits sidérurgiques (ronds à béton, fils machine et billettes d’acier) à travers le monde.
Entre 2010 et 2018, la Qatar Investment Authority a enregistré une hausse moyenne annuelle de ses capitaux de 21% qui s’établissent actuellement autour de 300 milliards de dollars, selon l’agence Ecofin.
es Émirats arabes unis ont également réalisé d’importants investissements en Algérie. En effet, selon le journal El Watan, pas moins de 15 entreprises émiraties sont actives dans le pays et totalisent plus de dix milliards de dollars d’investissements.
Les Émiratis sont notamment présents dans le transport et la logistique, l’immobilier, le montage automobile et la sidérurgie.
Les Émirats arabes unis ont également raflé la gestion du port d’Alger, le plus grand du pays, et investi dans une usine de transformation d’acier à Relizane, dans l’ouest.
Enfin, Abou Dhabi est également partenaires du ministère de la Défense dans la toute jeune industrie militaire du pays, notamment dans le montage de véhicules et engins Mercedes.
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