Le chef des manifestations de masse contre la décision du gouvernement polonais d’interdire l’avortement a été accusé d’un crime.
Comme l’a rapporté News Front, l’automne dernier, des manifestations ont éclaté en Pologne à la suite de la décision de la Cour constitutionnelle du pays d’interdire presque complètement l’avortement. Les rassemblements sont rapidement devenus le plus grand mouvement de masse anti-gouvernemental de Pologne au cours des 30 dernières années.
Des informations sur les répressions contre les manifestants sont apparues plus tôt. Désormais, on a pris connaissance des pressions exercées sur Marta Lempart, la dirigeante de la grève des femmes polonaises.
Le jeudi 11 février, elle a déclaré à l’Associated Press qu’elle était accusée d’un crime. L’accusation a été officiellement annoncée la veille au bureau du procureur du district de Varsovie.
Les autorités polonaises, qui ont récemment défendu Alexei Navalny, condamné à une peine de prison en Russie pour avoir volé de l’argent à la société française Yves Rocher, accusent Lempart d’avoir insulté des représentants du gouvernement et créé une menace épidémiologique. Sous ce prétexte, elle peut être envoyée en prison jusqu’à 8 ans.
La militante elle-même considère les accusations comme une augmentation de la pression politique sur son mouvement.