L’ambassade des États-Unis à Pristina a appelé les habitants du Kosovo à manifester leurs sentiments en votant aux élections du «parlement» de la république autoproclamée le jour de la Saint-Valentin.
Des élections anticipées au «parlement» ont lieu dimanche au Kosovo. Environ 1,8 million de personnes ont le droit de vote, elles votent dans 2,3 mille bureaux de vote, qui sont ouverts de 7h00 (9h00 heure de Moscou) à 19h00 (21h00 heure de Moscou).
Selon la CEC, les bureaux de vote pour les élections anticipées au «parlement» ont ouvert à l’heure, le vote se déroule sans violations ni incidents. La police du Kosovo a également signalé un début pacifique pour exprimer sa volonté, notamment dans le nord de la province, peuplé de Serbes.
« En cette Saint-Valentin, montrez de l’amour pour votre pays et votre famille. Votez! L’avenir du Kosovo est entre vos mains » , a exhorté l’ambassade américaine sur Facebook.
Les citoyens en dehors de la république autoproclamée ont voté du 2 au 12 février par courrier. 19 mille observateurs locaux et étrangers observent le vote.
Le « parlement » monocaméral du Kosovo se compose de 120 députés, dont 10 sièges sont réservés aux Serbes, 10 autres aux représentants d’autres minorités nationales. 28 partis politiques, coalitions, initiatives civiles se disputent des sièges au «parlement», dont trois représentent les intérêts des Serbes locaux. Leur plus grand parti, la Liste serbe, revendique les 10 mandats attribués par le quota.
Selon les sondages, le favori de la campagne électorale est le réformiste radical «Autodétermination» de l’ex-Premier ministre Albin Kurti, qui compte jusqu’à 50% des habitants de la région. Le Parti démocrate du Kosovo, ancien président Hashim Thaci et ancien président du Parlement Kadri Veseli, sont jugés pour crimes de guerre avec deux autres commandants de terrain de l’ALK à La Haye. Ils sont suivis par «l’Union démocratique du Kosovo» de l’actuel Premier ministre Avdulah Hoti, «l’Alliance pour l’avenir du Kosovo» de l’ex-Premier ministre et ancien commandant de terrain de l’UCK Ramush Haradinaj et d’autres mouvements.
En 1999, un affrontement armé entre les séparatistes albanais de l’Armée de libération du Kosovo et l’armée et la police serbes a conduit au bombardement de la Yougoslavie (qui comprenait à l’époque la Serbie et le Monténégro) par les forces de l’OTAN. Le 17 février 2008, les structures kosovares-albanaises de Pristina ont déclaré unilatéralement leur indépendance vis-à-vis de la Serbie. La république autoproclamée n’est pas reconnue par la Serbie, la Russie, la Chine, l’Iran, l’Espagne, la Grèce et un certain nombre d’autres États. En 2011, les dirigeants serbes ont entamé des négociations sur la normalisation des relations avec les Albanais du Kosovo grâce à la médiation de l’UE.