Pour la première fois depuis janvier 2020, le Brent européen de la mer du Nord a atteint son niveau le plus élevé en franchissant le seuil des 65 dollars le baril. Bloomberg associe notamment cette croissance à la vague de froid qui a paralysé une partie de la production pétrolière aux États-Unis.
Le prix du pétrole brut Brent a dépassé jeudi 18 février les 65 dollars le baril pour la première fois depuis le 21 janvier 2020.
À 2h05, heure de Paris, le prix des contrats à terme pour avril a augmenté de 0,25% pour atteindre 65,06 dollars le baril. Le prix de ceux pour mars pour le WTI (West Texas Intermediate) s’est également accru de 1,18% pour se fixer à 61,91 dollars le baril.
Les prix ont augmenté de façon continue jusqu’au 10 février. Le 11, ils ont chuté avant de repartir à la hausse le 12 au soir.
Bloomberg désigne comme principal facteur de cette croissance la vague de froid qui a bloqué les puits et conduit à des coupures d’électricité généralisées aux États-Unis. Cette vague, qui a immobilisé près de 40% de la production américaine de brut, s’est transformée en un déficit d’approvisionnement mondial.
Selon Bloomberg plus de quatre millions de barils par jour de pétrole américain sont désormais hors circuit. Face à cette situation le brut européen s’exporte davantage vers les États-Unis
«Cette vague de froid est la parfaite turbulence pour le marché pétrolier, mais ce n’est probablement pas le seul catalyseur qui a conduit le pétrole à ces hauteurs», a déclaré à l’agence Howie Lee, économiste chez la banque OCBC en faisant référence à «l’Arabie saoudite qui soutient le marché».
Le ministre saoudien de l’Énergie, quant à lui, a exhorté les autres membres de l’alliance OPEP+ à rester prudents alors qu’ils se préparent à envisager de nouvelles augmentations de la production, ralentie pendant la pandémie. Le groupe se réunira début mars pour décider s’il peut en relancer une partie.