Quelques jours après avoir transmis au gouvernement une recommandation en faveur des « licences d’office » pour produire des vaccins anti-Covid, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a lancé ce mercredi une consultation en ligne sur le « passeport vaccinal ».
« Que pensez-vous du passeport vaccinal ? » : telle est la question posée sur le site participez.lecese.fr jusqu’au 7 mars. En réponse à cette proposition d’un laissez-passer « pour accéder aux lieux aujourd’hui fermés (restaurants, cinémas, stades, musées) », cinq choix sont proposés (de « très défavorable » à « très favorable »), ainsi qu’un champ de commentaire « facultatif ».
Les effets secondaires sont le principal sujet d’inquiétude.
Cette consultation fait suite à un premier questionnaire clos lundi et dont les premiers résultats font ressortir que « les effets secondaires sont le principal sujet d’inquiétude », a indiqué Stéphanie Goujon, rapporteure de la commission « vaccination » du Cese, lors d’une conférence de presse.
Cette instance a déjà transmis deux recommandations au gouvernement, a ajouté sa présidente Marie-Andrée Blanc. La première conseillait dès fin janvier de créer une « plateforme téléphonique d’accueil » et un « site internet unique » pour informer la population sur la campagne vaccinale. La seconde, adoptée la semaine dernière, suggère à l’exécutif de « solliciter les licences de fabrication des vaccins » déjà autorisés et « d’envisager le recours à l’octroi de licences d’office », a-t-elle précisé.
Recommandation ne veut pas dire décision, le pouvoir politique garde toute sa liberté.
D’autres débats sont prévus jeudi sur « l’accessibilité aux vaccins, les lieux de vaccination, la logistique, la communication, la médecine de ville et les territoires », en vue de la présentation d’un rapport d’étape le 23 février, sans doute assorti de nouvelles recommandations. Ces travaux seront « alimentés par le collectif citoyen » installé mi-janvier, et dont les 35 membres se retrouveront pour une nouvelle session à partir de jeudi. Mais rien ne garantit leur mise en oeuvre concrète, comme l’a rappelé le Pr Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale : « Recommandation ne veut pas dire décision, le pouvoir politique garde toute sa liberté. »